L’Alliance pour la démocratie et la fédération / Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) a tenu sa rentrée politique les 5 et 6 octobre 2018 à Ouahigouya sous le thème «Quelles réponses face aux défis sécuritaires au Burkina Faso ?» Cette rentrée politique a connu la participation de militants venus des 45 provinces du Burkina ainsi que de l’extérieur.

«Le 5 octobre, nous avons eu un exposé du Dr Somé Boris, spécialiste de la sécurité. Il s’est entretenu avec les membres du bureau politique national sur les causes de l’insécurité et a proposé des réponses que nous allons ensemble reverser au niveau de l’Assemblée nationale pour la résolution de la question sécuritaire au Burkina Faso», précise le secrétaire général par intérim de l’ADF/RDA, Etienne Ouédraogo.

Il a ajouté qu’à l’issue de cet exposé, les militants et les membres du bureau exécutif national ont formulé des recommandations qui sont, entre autres, la mise en place de dispositifs actifs de prévention pour éviter l’injection du venin du terrorisme dans le corps social burkinabè, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte antiterroriste ; la mise en place d’un dispositif sécuritaire permettant une réponse appropriée aux menaces terroristes ; la réduction des effectifs des contingents burkinabè intervenant sur divers fronts dans le cadre de missions de maintien de la paix afin qu’ils prêtent main-forte aux frères d’armes à l’interne.

Entre autres suggestions moins importantes, la réorientation des priorités en matière de dépenses publiques en vue de réaffecter des ressources aux FDS aussi bien pour l’équipement que la motivation ; l’application d’une justice équitable tout en garantissant les libertés individuelles et collectives et la préservation de : l’harmonie, la cohésion et la tolérance religieuse séculaires du pays. Convaincu de la pertinence de ces recommandations, le SG par intérim a invité toutes les couches sociales, les organisations nationales et internationales à bien jouer leur rôle afin que ces recommandations soient effectives pour le bonheur des Burkinabè.

C’est en présence d’autres formations politiques comme le CDP, le MPP, le MDA et bien d’autres, des cadres du parti, des députés, des conseillers municipaux, des militants de l’intérieur et de l’extérieur du pays et surtout sous le regard du président du parti, Me Gilbert Noël Namdouda Ouédraogo, que cette rentrée politique s’est tenue.

L’intervention du président du parti a été aussi axée sur les questions sécuritaires : «Nous souhaitons que les 25 milliards prévus pour l’organisation du référendum servent à doter notre armée du matériel approprié pour défendre les personnes et protéger les biens. Nous appelons à surseoir au référendum et à lutter contre le terrorisme, car la paix est le premier bien auquel se greffent toutes les richesses», a-t-il plaidé. Il a interpellé le chef de l’Etat en ces termes : « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où il faut agir en anticipant sur le futur, c’est-à-dire que nous ne devons pas attendre de réagir. Le phénomène du grand banditisme, du terrorisme s’agrège à d’autres formes d’insécurité. Il faut avoir un programme structurant qui permette à notre jeunesse de ne pas être désœuvrée, et renforcer le renseignement. Dans l’immédiat, il faut mettre des moyens à la disposition de nos FDS. L’urgence est de doter nos FDS d’engins blindés et de pourvoir leurs véhicules d’un système qui permet de détecter les mines », propose Me Gilbert Noël Ouédraogo.

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